L’acoustique

Le bruit génère une moins bonne compréhension de la source sonore. Il est également facteur de stress, de fatigue. Dans les ERP (établissements recevant du public) tel que les restaurants, salles de réunion, parties communes d’hôtel, bureaux, etc. il est donc fondamental d’avoir un bon confort acoustique.
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Le Confort Acoustique

Le bruit génère une moins bonne compréhension de la source sonore. Il est également facteur de stress, de fatigue. Dans les ERP (établissements recevant du public) tel que les restaurants, salles de réunion, parties communes d’hôtel, bureaux, etc. il est donc fondamental d’avoir un bon confort acoustique.

Qu’est-ce que le bruit ?

C’est un ensemble d’ondes sonores perceptibles par l’oreille humaine. Ce sont les molécules d’air qui transmettent les vibrations émises par un bruit. Quand, dans un local, l’émission de bruit cesse, on remarque que le bruit est réfléchi sur les parois pendant un certain temps. Cette trainée sonore est appelée réverbération.

Qu’est-ce que la réverbération sonore ?

La réverbération est un phénomène de réflexions multiples sur les différentes surfaces de la pièce où un son est émis (sol, mur et plafond principalement).

De la durée de réverbération dépendent le confort et la qualité acoustique d’une pièce.

Trop courte, elle fait paraître la salle sèche et morte (salle « trop absorbante »), alors que trop longue, elle noie les sons les uns dans les autres, ce qui rend confus voire inintelligible un discours et contribue à une impression désagréable de cacophonie permanente.

Les 2 principales nuisances sonores liées à la réverbération :

  1. L’augmentation du volume sonore : lorsque plusieurs individus parlent simultanément, les phénomènes de réverbération viennent amplifier le volume sonore (restaurants, salles de réunion, de réception, parties communes d’hôtels ou de bureaux …)
  2. Une moins bonne compréhension ou perception de la source sonore : mauvaise clarté d’un son ou inintelligibilité d’une voix (salles de conférence, locaux scolaires, salles de musique ou de cinéma)

La réverbération est d’autant plus importante que le volume de la pièce est grand et que les parois sont lisses et dures (vitre, carrelage, béton…).

Pour réduire la réverbération sonore d’un local, les fréquences qui composent le bruit doivent être diminuées par des matériaux absorbants.

L’absorption acoustique est alors assurée par les composants épais et poreux des revêtements.

Mesurer la capacité d’absorption du son

La capacité d’absorption du revêtement est mesurée par un coefficient d’absorption : alpha sabine (alpha S). Il s’agit du rapport de l’énergie sonore absorbée sur l’énergie émise.

Par exemple si à une fréquence donnée le revêtement absorbe 60% de l’énergie émise, on dit que son alpha S = 0.6.

La performance générale du revêtement est exprimée grâce à la valeur de son alpha W, qui est l’indice d’absorption pondéré (moyenne pondérée mesurée sur un ensemble de fréquences représentatives).

Par exemple un alpha W de 0.3 signifie que ce revêtement absorbe en moyenne 30% de l’énergie sonore.

Les méthodes d’évaluation sont réalisées suivant les normes internationales NF EN ISO 354 et 11654.

Les principaux espaces concernés par le bruit

Tous les locaux recevant du public rencontrent à différentes échelles des problèmes de réverbération sonore :

  • Circulations communes : couloir, hall d’accueil, cage escalier
  • Les salles de réunion, de séminaire ou de conférences
  • Les réfectoires scolaires, restaurants d’entreprises
  • Les salles de spectacles, de réceptions ou les salles polyvalentes
  • Les locaux de musique ou les cinémas

Mais aussi chez le particulier dans les pièces où la qualité acoustique est recherchée :

  • Home cinéma, salle de musique, salle de jeux pour les enfants, pièces de réception

Un traitement acoustique pour chaque usage

  • Améliorer la clarté d’un son (salle de musique) ou l’intelligibilité d’une voix (salle de conférence)
  • Favoriser la concentration (bureau en open space) ou la communication (restaurant)
  • Créer un espace confidentiel (salle de réunion)

Traiter l’acoustique d’un local répond souvent au même objectif : contrôler la réverbération et limiter ou améliorer la propagation du son. Chaque espace requiert un traitement acoustique adapté.

Les normes acoustiques

Le bruit constitue l’une des principales nuisances aux personnes. Une réglementation acoustique fixe des valeurs de seuils pour les différents types de bruit à l’intérieur des bâtiments.

Vous trouverez ci-dessous une synthèse des différentes réglementations, normes et démarches volontaires en vigueur concernant les exigences de corrections acoustiques dans les établissements recevant du public (ERP).

L’acoustique, partie intégrante du Développement durable

Aujourd’hui considéré comme une nuisance majeure, le bruit sévit du lieu de travail aux espaces de loisirs, en passant par les transports, l’environnement et, bien sûr, le bâtiment. Il fait partie des phénomènes qu’il s’agit de maîtriser, au même titre que la sécurité ou la pollution de l’air et de l’eau.

A ce titre, il fait partie intégrante du Développement durable.

Nous passons 90 % de notre temps dans des environnements clos dans lesquels nous sommes la proie du bruit intérieur comme du bruit extérieur. Les particuliers et les professionnels deviennent de plus en plus exigeants sur leur santé et leur confort. Ils exigent des produits acoustiques innovants et plus performants : revêtements muraux, de sols, fenêtres et vitrages, parois, toitures, équipements divers …

Les circulations communes

Il s’agit en disposant une certaine quantité de matériaux absorbants sur les parois, de diminuer la réflexion des sons sur celles-ci et, de ce fait, de diminuer le niveau sonore dans les circulations, les halls… Le niveau sonore étant diminué, les occupants sont moins gênés, à la fois dans les locaux traités et dans les locaux adjacents.

Dans les circulations communes des bâtiments d’habitations, des établissements de santé et des hôtels, la réglementation fait référence à l’indice d’évaluation de l’absorption αw (appelé également indice d’absorption acoustique pondéré).

L’article 3 de l’arrêté du 30 juin 1990, actualisé en 1999, relatif aux caractéristiques des bâtiments d’habitation et les articles 6 des arrêtés du 25 avril 2003 relatifs à la limitation du bruit dans les établissements d’enseignement, de santé et dans les hôtels, demandent d’obtenir les aires d’absorption équivalente A regroupées dans le tableau ci-dessous.

La réglementation acoustique prévoit une exigence sur la correction acoustique de certains locaux (salles de spectacle, d’enseignement, de réunion…). L’aire d’absorption équivalente totale du local considéré – égale à la somme des aires d’absorption équivalentes spécifiques à chaque revêtement (sol, mur, plafond) – doit être supérieure à une fraction de la surface au sol du local (cette fraction étant fonction du type de local). La contribution à cette exigence réglementaire dépendra du coefficient d’absorption acoustique pondéré aw du revêtement considéré.

Sachant que l’aire d’Absorption A = surface à tapisser x l’Alpha W du matériau à poser

Locaux concernés Bâtiments d’habitation ETS d’enseignement ETS de santé Hôtels
Circulations communes (sauf Pas de logement,Surface à l’air libre,Escaliers encloisonnés, Ascenseurs)
A≥ ¼ de la surface au sol des locaux considérés
Circulations horizontales et hall d’un volume < à 250 m²
A ≥ ½ de la surface du sol
Circulations communes intérieures des secteurs d’hébergement et de soins
A≥ 1/3 de la surface du sol
Circulations horizontales sur lesquelles donnent les chambres
A≥ à ¼ de la surface au sol

Loi Grenelle II – Attestation acoustique dans les logements

Afin de responsabiliser le maître d’ouvrage, celui-ci devra fournir en fin d’opération de construction une attestation de prise en compte de la réglementation acoustique pour les permis de construire demandés à partir du 1er janvier 2013 :

Cette obligation est définie par le décret du 30 mai 2011 et l’arrêté du 27 novembre 2012. Elle indique le domaine d’application (habitation en métropole pour l’instant, tertiaire ultérieurement probablement), les constats acoustiques et les mesures à réaliser.

L’arrêté est complété par 2 annexes :

  • Modèle d’attestation à remplir dès la conception, puis pendant le chantier et collecte des mesures a l’achèvement.
  • Détails des mesures.

Les autres locaux des établissements d’enseignement et de santé

Les articles 5 et 8 de l’arrêté du 25 avril 2003 relatif à la limitation du bruit dans les établissements d’enseignements et l’article 5 de l’arrêté du 25 avril 2003 relatif à la limitation du bruit dans les établissements de santé, demandent d’obtenir des durées de réverbération dont les valeurs sont regroupées dans le tableau ci-dessous. Elles correspondent à la moyenne des durées de réverbération dans les intervalles d’octaves centres sur 500, 1000 et 2000 Hz.

Ces durées de réverbération sont données pour des locaux meublés non occupés. On ne domine pas la manière de meubler les locaux. De plus, on connait mal les quantités d’absorption du mobilier. Un grand nombre de mesures in situ permettent d’estimer que l’aire d’absorption équivalente du mobilier est de l’ordre de 1/6 à 1/10 de la surface au sol du local.
Le calcul de la durée de réverbération d’un local peut être réalisé à partir de la formule de Sabine, formule fiable dans la mesure ou la répartition de l’absorbant est homogène :
Tr = 0.16 V / A (V étant le volume du local, et A l’aire d’absorption équivalente)

Les bureaux et espaces associés

Norme NF S 31-080 de janvier 2006.

Jusqu’alors, il n’existait pas de référence normative traitant de la qualité des ambiances sonores au travail.

Alors qu’il est aujourd’hui reconnu que le bruit est une gêne importante qui provoque la fatigue et influe sur la concentration.

La norme fixe les exigences acoustiques en fonction des niveaux de performances courant, performant et très performant pour chaque type d’espace présent dans les immeubles de bureaux.

Locaux concernés Bâtiments d’habitation ETS d’enseignement ETS de santé Hôtels
Circulations communes (sauf Pas de logement,Surface à l’air libre,Escaliers encloisonnés, Ascenseurs)
A≥ ¼ de la surface au sol des locaux considérés
Circulations horizontales et hall d’un volume < à 250 m²
A ≥ ½ de la surface du sol
Circulations communes intérieures des secteurs d’hébergement et de soins
A≥ 1/3 de la surface du sol
Circulations horizontales sur lesquelles donnent les chambres
A≥ à ¼ de la surface au sol